Ma madeleine musicale… Œuvres pour violoncelle de Gabriel Fauré

L’expression est trop belle pour ne pas être réutilisée – rançon courante du succès. C’est donc également sous l’expression désuète et proustienne de « madeleine musicale » empruntée à radio classique que j’évoquerai en passant mon dernier engouement : les oeuvres pour violoncelle et piano de Gabriel Fauré.

Quelques repères aideront à situer Fauré. Compositeur français né en 1845, il meurt en 1924 à Paris. Ancien élève de Saint Saëns, il devient maître de chapelle à la Madeleine, puis directeur du Conservatoire, succédant à Massenet comme professeur de composition.

Il a pour élève Maurice Ravel et il est bientôt reconnu avec Debussy l’un des plus importants représentants de la musique de chambre française. Atteint, comme Beethoven un siècle plus tôt, de surdité il continue cependant à composer jusqu’à la fin de sa vie.

Son œuvre la plus connue est sans doute Elégie, écrite alors qu’il sort d’une violente déception amoureuse. Plainte et douleur s’expriment ici avec pudeur et mélancolie. L’émotion est complexe ; on y perçoit tout à la fois sensualité, passion, colère, résignation et lassitude. Poignantes, lancinantes, les notes sondent les profondeurs de l’âme humaine. Elles sont fluides et sans sentimentalité.

Une même intensité, dans la sonate n°2 pour violoncelle opus 117 aux mouvements alternativement lents et rapides.
Ma préférence va pour l’Andante, merveilleuse.

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