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David Foenkinos

Groupe de lecture
Programme littéraire

Alliance Française
 – Calendrier 2021-2022

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06 octobre 2021 : L’Anomalie d’Hervé le Tellier (2020)

17 novembre 2021 : Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon (parution 2020)

15 décembre 2021 Vers la beauté de Foenkinos (parution 2018)

26 janvier 2022 : Fille de Camille Laurens (parution 2020)

02 mars 2022 : L’Ami arménien de Makine (parution 2021)

06 avril 2022 : Canoës de Maylis de Kerangal (parution 2021)

04 mai 2022 : Héritage de Yves Bonnefoy (parution 2021) 

01 juin 2022 : La vie en relief de Philippe Delerm (parution 2021)

Qui dit fin d’année, dit en France et pour ceux bien sûr que les mots transportent, rentrée et prix littéraires. On attend les derniers crus comme le beaujolais nouveau et découvre quelques inconnus ou en salue d’autres déjà intronisés. Une cérémonie comme une autre qui permet de connaître ou reconnaître. Il y a ceux qui sont répertoriés et ceux qui finalement sont choisis. Les deux listes sont intéressantes, même si l’une défraie plus les médias que l’autre.C’est dans ces listes, entre autres et dans le temps aussi, que j’ai fait mon marché, les dernières cuvées ayant retenu mon attention pour mon prochain cours de littérature.

A travers extraits et passages choisis nous aborderons les livres dont tout le monde parle et aussi ceux que personne ne connaît encore :

o Alexis Jenni – L’Art français de la guerre (Prix Goncourt – 2011)
Dans cette fresque l’auteur nous entraîne dans une méditation sur la guerre, vécue et vue par la France, le tout sur toile de fond du 20e siècle. Deux histoires se donnent la réplique, celle du narrateur et celle du héro principal, Victorien Salagnon « il m’apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire ».

o Delphine de Vigan – Rien ne s’oppose à la nuit (2011)
L’auteur dresse un portrait de sa mère disparue. Elle retrace sa vie, celle qu’elle a connue et imagine l’autre, celle qui lui échappe. Intimiste, courageux et pudique, une magnifique introspection sur la famille, ses secrets et ses blessures.

o David Foenkinos – Les souvenirs (2011)
On le connaît léger et plein d’humour (on pense ici à La délicatesse, Le potentiel érotique de ma femme ou Nos séparations), il se lance cette fois dans un genre plus grave, celui qui convie la mémoire et des réflexions plus existentielles sur la vieillesse, la mort et la famille. Les formules font mouche et le style est toujours enlevé.

o Sylvain Tesson – Dans les forêts de Sibérie (2011)
Imaginez-vous six mois en Sibérie, dans une isba en bois perdue dans l’immensité blanche et le silence. C’est le défi que s’est donné Sylvain Tesson, journaliste-écrivain-voyageur, et le récit de ce livre ou plus exactement journal de bord. On savait le bonheur dans le pré, serait-il dans la neige ?

o Philippe Claudel – L’enquête (2011)
L’auteur aime mener l’enquête et sonder l’humain ; ses autres livres comme Le rapport de Brodeck ou Les âmes grises l’ont prouvé. Cette fois il s’agit de comprendre une étrange épidémie de suicides ou ne serait-ce pas plutôt une autre fable kafkaïenne pour mieux cerner les méandres du Moi, et comprendre le sens de la vie.

o Michel Houellebecq – La carte et le Territoire (Prix Goncourt – 2010)
Chronique mondaine, roman à clefs, polar, l’auteur flirte avec les genres et heureusement nous épargne les dérives charnelles et peu ragoûtantes et dont il est généralement friand. Un livre aux multiples facettes et à la structure parfaitement maîtrisée, qui nous livre de façon parodique un reflet de notre société
(Et vive l’auto-plagiat ! je renvoie à un autre billet de ce blog intitulé Une pléiade d’auteurs pour l’année à venir)

o Frédéric Beigbeder – Un roman français (2009)
Sulfureux, mondain, tape-à-l’œil, le début du livre est fidèle à l’image médiatique du personnage, le reste est un retour en arrière sur son origine bourgeoise, la famille au sens plus large, une époque enfin.

o Olivier Adam – Des vents contraires (2009)
Qui dit absence dit béance, celle que vit un homme Paul Andersen, dont la femme disparaît subitement, sans laisser de traces. Dans la ville de son enfance et dans un décor agité de bord de mer, il tente alors avec ses deux jeunes enfants de refaire surface, de vaincre ses doutes et surmonter son désespoir.
Une adaptation cinématographique vient de sortir en décembre dernier, avec dans le rôle principal Benoît Magimel.

Alliance Française de Chicago – Cours de littérature session Hiver 2012

De septembre à mai prochain j’aurai le plaisir d’animer les conversations du groupe de lecture de l’AF autour de sept œuvres :
  • La carte et le territoire de Michel Houellebecq
    Chronique mondaine, roman à clefs, polar, l’auteur flirte avec les genres et heureusement nous épargne les dérives charnelles et peu ragoûtantes et dont il est généralement friand.
    Un livre aux multiples facettes et à la structure parfaitement maîtrisée, qui nous livre de façon parodique un reflet de notre société.
  • La femme qui attendait d’Andreï Makine
    Poétique et empreint d’une aura de mystère, le roman fascine le lecteur jusqu’à la dernière page et ce, bien que le Temps peut-être en soit le seul vrai personnage.
    Idéaliste, descriptif et proustien – un vrai Makine!
  • La délicatesse de David Foenkinos
    Moins délicate ou subtile que le titre l’implique, une comédie à l’eau de rose qui n’est cependant pas dépourvue de charme. Les frères Foenkinos (David l’auteur et Stéphane, le réalisateur) se lancent en duo dans le tournage du film. Audrey Tautou prêtera ses yeux de biche au personnage principal. La sortie est prévue en 2012.
  • Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
    Puissant, kafkaïen, un livre qui dérange et subjugue à la fois. Un nouvel éclairage de la violence (physique, psychique) de l’auteur-réalisateur du très beau film Il y a longtemps que je t’aime.
  • Tout bouge autour de moi de Dany Laferrière
    Un témoignage sur le vif du tremblement de terre en Haïti en janvier 2010, vécu par l’auteur (Québécois d’adoption et de nationalité canadienne) de passage dans son pays d’origine.
  • Les années d’Annie Ernaux
    Soixante ans d’histoire, collective et intime, que l’auteur reconstruit à travers le souvenir.
    Les retours en arrière au rythme des années sont perçus comme une série d’abymes et plongent le lecteur dans le vertige du temps, à la fois celui de la France, d’une génération, et d’un individu.
  • Ritournelle de la faim de Jean-Marie Le Clézio
    Roman d’apprentissage inspiré de l’histoire familiale de l’écrivain, le lecteur remonte le cours de la vie d’Ethel, à travers rêve et réalité.

Un aperçu de chaque auteur, à travers une œuvre et je l’espère une porte ouverte sur le reste de leurs parutions.