Un dimanche de février en beauté
A Chicago, un dimanche de février.
Tout devrait être immobile dans la glace.
Aujourd’hui pourtant,
le jour se pare de bleu et de vie.
Il est midi, près du lac.
Le microcosme de la ville se retrouve.
Epaules dénudées, pieds enfin libérés.
A l’horizon, un trait rose traverse un fin duvet blanc,
ciel et eau se confondent presque.
L’image est irréelle, comme retouchée.
Les pique-niques s’improvisent au son de radios calées entre deux pierres.
Les livres s’ouvrent puis se referment sur les visages endormis.
Les heures passent.
Jeux d’enfants, vélos azurés, coureurs aux maillots fluorescents.
Emerveillé, tout le monde devient photographe.
De gros appareils pendent parfois même au cou des badauds.
La caméra prolonge le regard,
Elle cherche à immortaliser la sensation de joie qu’engendre un jour printanier au cœur de l’hiver.
Lentement les armures tombent.
Etourdis par l’air chaud et les premiers rayons de soleil, les passants se voient enfin.
Bouches mollement arrondies, ils se sourient – heureux sans trop savoir pourquoi.
Le bleu du lac rejaillit au fond des yeux.
Seul ou non, chacun se retrouve entouré.
Le tableau force l’admiration.
Un nuage soudain dessine des tâches sur la surface étale,
cercles et volutes blanches
capturent l’attention.
Le temps oscille entre harmonie et beauté.
Thank you for the poem – it breaks the monotony of midwinter very nicely, and gives us honest and sensitive impressions on a day which would otherwise take its place on yesterday’s calendar. Who receives such a gift, done probably in short time, on the very day of its title? Please try to publish.
Robert Vladova, at the Illinois Institute of Technology
merci Robert. Glad you appreciate the poem. And as you said, nothing beautiful should be taken for granted. And everything beautiful as such should be celebrated.