Violette
Une feuille longue de bronze patinée
Ou bien le reste d’un oiseau de passage,
Elle rappelle le poids et la langue des sages,
A ma droite, plate, sur mon bureau posée.
Si au bout on avait une tête aiguisée
Ce bel objet immobile et sans âge
Pourrait à nul doute avec apanage
D’une touche d’encre refaire l’alphabet
Glisser sur le papier, désinvolte frivole.
Mais la pointe arrondie empêche l’envol
Et le symbole reste entier – une invitation
A penser sans rature, à s’ouvrir aux mots.
Ceci prétendait n’être qu’un simple cadeau ;
Quand j’y vois toute une source d’inspiration.