La plus belle de mes vignettes estivales,
Deux perles rayonnantes vers lesquelles je tends
Deux grands yeux au monde innocents, un regard franc
Que rien encore n’a pu toucher, si loin du mal !
La vie coule dans sa prunelle émeraude
Minérale et précieuse, toujours mutine
elle me raconte une histoire cristalline
Et parle sans mot dans une langue chaude.
Les traces de jeunesse en mille flammettes
Aux beaux jours jaillissent au front des pommettes
Adoucissent le visage en amande
De joie, le nez se plisse, puis se retrousse,
ne laissant qu’une tendre petite frimousse,
Un air câlin qui chaque matin me transcende.