Origine
Mon pays se décline avec l’alphabet,
Au printemps latin, en hiver cyrillique
Mon pays est une forêt fantastique
Faite de signes, lianes entrelacées
Mon pays parle à travers les cultures
Celles dont l’esprit curieux s’ambitionne
Mon pays habite voyelles et consonnes
Un monde conçu tout à sa mesure
Mon pays ne connaît pas de frontière
Aucune limite et aucun barrage
Mon pays se lit comme au fil des pages
Un livre ouvert sur celui de nos pères
Mon pays se décline en couleurs,
Sous le soleil ou dans la blancheur enneigée
Mon pays n’est un lieu, ni présent, ni passé
Mais une belle construction sans demeure
Mon pays parle dans des langues sonores
Qui tissent un feuillage dense et cher
Mon pays habite fluide dans les airs,
Un territoire avec faune et flore
Mon pays ne connaît ni trêve ni répit
Il s’étire langoureusement dans le temps
Mon pays se lit dans les volumes d’antan
Ces témoins patients d’un âge assoupis
Et c’est certain, maintenant vous l’aurez compris,
Mon pays est immatériel, de simples échos
Des myriades de mots,
L’univers de l’esprit.