Tout et rien
Univers englouti
sans même une menace
ombre sombre, assombrie
par un songe encore si vivace
une présence à peine endormie
enlace, embrasse, las !
Les saisons se répètent,
les dates s’enchevêtrent
de morts et naissances
et rien ne fait plus sens.
C’était hier, ce sera demain,
peau pétrie de caresses et chagrin
au creux de la mémoire, tenace
quelques perles d’allégresse fugaces,
une goutte, puis une autre, si pure.
Bonheur ruisselant et désir vainqueur,
la joie s’éteint bientôt sur un murmure,
sur ce regard devenu transparent enfin.
Miroir, il parle, sans mot et sans armure,
avec passion de l’avenir notre sœur
d’un futur proche aux accents latins.
Avoir tout été et n’être plus rien
au monde toujours inconnu
un fantôme un fantasme
Avoir cru,
ombre sombre, assombrie
meurtrie.
Belle, mais triste