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Alliance Française

Une présentation de cinq lauréats du prix Nobel de littérature aura lieu à l’Alliance Française de Chicago jeudi 2 avril 2015.

Medaille Nobel

  • Sully Prudhomme (1901)
  • André Gide (1947)
  • François Mauriac (1952)
  • Jean-Marie Gustave Le Clézio (2008)
  • Patrick Modiano (2014)

La présentation sera essentiellement en anglais avec des extraits de textes en français.

Venez nombreux discuter littérature et partager vos idées autour d’un verre de vin!

Alliance Française de Chicago
Jeudi 2 avril, 2015 de 18h à 20h
Bibliothèque (entrée libre)

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Limonov, roman éponyme paru en 2011 d’Emmanuel Carrère (Prix Renaudot) retrace à la fois la vie d’un homme hors du commun, Edouard Veniaminovitch Savenko, ainsi que l’histoire mouvementée de la Russie, de 1943 à nos jours.

Ecrivain, dissident, aventurier, voyou, prisonnier politique, homme d’action, soldat, clochard, domestique, chef politique, journaliste, candidat à la présidence de la Russie….les étiquettes sont multiples et aucune ne semble pouvoir capter la personnalité ambiguë de ce anti-héros russe.

Le cours proposera un voyage dans le temps et l’Histoire, à travers trois villes phares: Moscou, New York et Paris.

Alliance Française de Chicago – cours de littérature : Limonov d’Emmanuel Carrère
Du 11 février au 1er Avril (19h45 – 21h15)

Bibliothèque

De la bibliothèque d’Alexandrie à la Bibliothèque Nationale de France ou la New York Public Library, les bibliothèques reflètent l’histoire de la civilisation. Espaces publics ou privés, elles sont les cathédrales de l’esprit. À la fois stimulantes et intimidantes, elles constituent le lieu magique et mystérieux de l’imagination, le labyrinthe infini de la pensée, où lecteurs et écrivains puisent inspiration et consolation.
Le cours mettra l’accent sur ​​notre relation aux bibliothèques à travers un parcours littéraire et architectural.

Alliance française de Chicago – mercredi de 19h45 à 21h15

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Groupe de lecture

Nouveau programme littéraire
Alliance Française
 – Calendrier 2014-2015

 

–       22 septembre 2014 – Plonger de Christophe Ono-Dit-Biot

–       3 novembre 2014  – Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi

–       8 décembre 2014 – Réparer les vivants de Maylis de Kérangal

–       19 janvier 2015 – Le village de l’Allemand ou le journal des frères Schiller de Boualem Sansal

–       2 mars 2015 – L’homme des haies de Jean-Loup Trassard

–       20 avril 2015 – Immortelle Randonnée, Compostelle malgré moi de Jean-Christophe Rufin

–       18 mai 2015 – Bouche Cousue de Mazarine Pingeot

 



Classe de littérature
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Alliance Française de Chicago
A partir du 12 février 2014 et tous les mercredis de 19h45 à 21h15

Je crois aux rencontres, aux moments, aux signes – il suffit alors de les interpréter. Quand un auteur ou un thème se retrouve plusieurs fois sur mon chemin, alors il est temps de le lire, le découvrir, s’y plonger.

Immortelle randonnée est le dernier roman de Jean-Christophe Rufin et la rencontre fortuite dans une librairie du boulevard Saint Germain d’un livre qui m’aura permis de ne pas voir passer les neuf heures de vol qui me ramenaient dans la neige et le froid.

Membre de l’Académie Française depuis 2008, Rufin est connu en tant qu’écrivain mais aussi en sa qualité d’ancien diplomate, ambassadeur de France au Sénégal, ainsi que de médecin investi dans des missions humanitaires en Afrique et en Amérique latine.

Sur le ton de la conversation, du badinage philosophique, il nous conte dans son dernier livre son expérience de quelques 800 kilomètres de marche pour rejoindre Saint Jacques de Compostelle. Un mythe revisité avec humour par un académicien qui troque, l’espace de quelques semaines, son costume vert et or pour l’habit de jacquet.

Le livre se lit vite, avec aisance, et on s’achemine pas à pas vers un lieu de légende. Acte de foi, exercice spirituel, évènement sportif ; tout le monde s’y retrouve et les siècles n’ont pas entamé la ferveur des pèlerins qui viennent de toute l’Europe, voire de plus loin sur « El camino de Santiago ».

C’est sur ce chemin et en digressant sur le thème du voyage littéraire que s’ouvrira ma prochaine classe de littérature à l’Alliance Française de Chicago.

Classe de Littérature Image

Poésie et musique
Alliance Française de Chicago
A partir de septembre 2013 et  tous les mercredis de 19h45 à 21h45

On déclame, on récite, on fait raisonner puis on écoute; enfin la voix porte et l’emporte.
Un poème lu, qu’est-ce? Quelques mots qui saupoudrent le temps, de longs silences qui enveloppent le lecteur, des morceaux de vie arrachés au texte.

On s’y baigne, s’en imprègne, joue à saute-moutons avec les vers ; on comprend soudain l’indicible ou bien laisse mousser les sensations. Car on peut décider de plonger dans les profondeurs ou de simplement nager à la surface.  C’est selon, les aptitudes, les envies. La voix ponctue le sens, ouvre les barrières et donne des possibles.

Un poème lu est un poème en vie.

De la lecture à la chanson, ce n’est plus alors qu’une histoire de rythme. En musique, je propose donc de découvrir la poésie classique, de François Villon à Baudelaire et Aragon….

Groupe de lecture

Nouveau programme Littéraire
Alliance Française
Calendrier 2013-2014

  • 16 septembre et 28 octobre 2013 – Belle du seigneur d’Albert Cohen – 1968
  • 2 décembre 2013 – Heureux les heureux de Yasmina Reza – 2013
  • 27 janvier 2014 – Le roman sur la chute de Rome de Jerôme Ferrari – Goncourt 2012
  • 3 mars 2014 – Les pays de Marie-Hélène Lafon – 2012
  • 21 avril 2014 – Journal d’un corps de Daniel Pennac – 2012
  • 19 mai 2014 – Une année studieuse d’Anne Wiazemsky – 2012

 

Cercle Proust

A la recherche du temps perdu en long en large et en travers.
 Prochaine rencontre : Septembre 2013

 Photo Bettina Frenzel Wienerlied – (de la série Wiener Bilder)

ImageLes classiques font peur, trop connus ils ne sont pas lus.

L’école souvent les impose à un âge où la vie n’est encore qu’une forme sans relief, alors que les expériences se comptent sur les doigts de la main et que le recul est impossible. On se fait un jugement bien vite, sans comprendre, pour plaire au professeur, pour filer surtout au prochain, échapper à la corvée. Car tout livre a un âge pour être lu et apprécié ; peu d’entre eux couvrent selon l’expression consacrée la tranche d’âge allant de 7 à 77 ans.

Proust, Racine et tant d’autres, lus trop tôt, restent alors des noms phares qui éblouissent ou figent sur place. Souvenirs d’enfance mal digérés, ils passent au grand public qui lui, aime les citer, s’en parer– mais souvent sans les lire, car à quoi bon l’effort, puisqu’internet est là avec son cortège de citations et de pensées toutes faites.

Et bien non, les classiques ne sont pas ennuyeux. Il suffit de les lire – au bon moment. Et pour qui daigne s’y pencher, ils étonnent, fascinent, passionnent et on y retrouve en germe bien des thèmes popularisés ensuite dans des genres dits plus accessibles.

Tout est là, dans les mythes, les légendes, les auteurs du temps passé. Très peu d’idées nouvelles sont produites par siècle, elles sont plutôt toutes reformulées de façon plus ou moins originale, et surtout plus au moins réussie.
Donc retour aux classiques !

De toutes les tragédies Racinienne (et peut-être même tragédies tout court) Phèdre est certes la plus connue. S’inspirant d’une pièce de théâtre grecque d’Euripide, elle met en scène avec finesse et psychologie la complexité des émotions humaines et la dimension tragique de la passion à travers le trio mythique de Phèdre, Hippolyte et Thésée.

Quelques vers rejaillissent, s’accrochent à la mémoire ou ont été retranchés du texte par le temps, imprimant un fragment que d’aucuns ne sauront plus vraiment replacer dans une pièce de théâtre ou un poème classique :

« Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue,
Un trouble s’éleva dans son âme éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler;
Je sentis tout mon corps et transir et brûler ».

Le cours montrera l’universalité des personnages, la pureté du style ainsi que l’harmonie classique de cette pièce, écrite tout en alexandrins. Nous analyserons également son impact à travers les siècles dans des œuvres d’art majeures et regarderons ensemble la remarquable mise en scène de Patrice Chéreau, jouée à l’Odeon-Théâtre à Paris en 2003.

Classe de littérature à l’Alliance Française de ChicagoPhèdre de Racine
du 24 avril au 12 juin – tous les mercredis de 19h45 à 21h45

ImageL’alliance française de Chicago met à l’honneur Beauvoir et la photographie, à travers les clichés de l’artiste américain Art Shay.

La soirée, intitulée Beauvoir et Nelson in Love, sera centrée sur l’exposition du célèbre photographe Art Shay qui, présent lors du vernissage, racontera sa rencontre avec deux figures marquantes de la littérature : Algren et Beauvoir.

On découvre une histoire d’amour et de passion, de fidélité et de trahison, une histoire d’amitié enfin, et toutes ont pour toile de fond les milieux intellectuels de Paris et Chicago au cœur du 20e siècle.

Au fil des images et de la lecture des lettres d’amour du triangle amoureux Beauvoir-Sartre-Algren se proflent des êtres de chair et de sang dont la voix troublante remonte du passé et transcende le temps.

Alliance Française de Chicago – Mercredi 13 février 2013 à 18h30

AF press release

Vernissage and Exhibition with Art SHAY
Lecture of excerpts from De Beauvoir’s letters (in French & English)
With Isabelle David, John Ireland, and students from DePaul University French Dpt.

It is in Chicago that French feminist Simone de Beauvoir met and fell in love with the bad boy of American literature, author Nelson Algren. Art Shay, the great Chicago based photographer and Life Magazine reporter, was there.

Art Shay will also be at the Alliance Française de Chicago for the opening of a special exhibition commemorating not only a celebrated love story but also the world of Nelson Algren, a gritty black and white City of Big Shoulders that is no more.

And because it’s l’Amour….it’s complicated !

Existentialist author Jean-Paul Sartre always stood between Simone De Beauvoir and Nelson Algren, part of an equation taking the shape of a triangle. Art Shay’s testimony will be followed by a reading, in French and in English, of excerpts from letters Simone de Beauvoir wrote to Nelson Algren and Jean-Paul Sartre.

Alliance Française de Chicago – Wednesday, February 13 at 6 :30PM / Free Admission – 54 W. Chicago Avenue

A travers trois éminentes voix franco-arabes de notre temps: Tahar Ben Jelloun, Amin Maalouf et Yasmina Khadra

Nés au Maroc, au Liban et en Algérie, ils comptent parmi les écrivains les plus célèbres de France. Ils écrivent en français et s’interrogent sur des points complexes, tels que ceux de identité culturelle, de l’appartenance, de la langue, de la religion et de la politique. Reconnus par quelques-uns des prix les plus prestigieux de la littérature française, ils se posent, dans des genres littéraires différents (essai, conte philosophique ou roman) des questions sur leur époque et l’expérience humaine au sens large.

Le cours sera axé sur les livres suivants:

–       La nuit sacrée (1987), Tahar Ben Jelloun

–       Les Identités meurtrières (1998), Amin Maalouf

–       Ce que le jour doit à la nuit (2008), Yasmina Khadra

Reflections on the notion of identity in three prominent Franco-Arab voices of our time: Tahar Ben Jelloun, Amin Maalouf and Yasmina Khadra

Born in Morocco, Lebanon, and Algeria, the three are among France’s most celebrated writers. Writing in French they investigate complicated questions; those of cultural identify, belonging, language, religion, and politics. Recognized with some of the most prestigious prizes in French literature, they reflect, across various literary genres (fiction or non-fiction), on their time and broader human experience.

The class will focus on the following works:

–       The sacred night (1987), Tahar Ben Jelloun

–       In the Name of Identity: Violence and the Need to Belong (1998), Amin Maalouf

–       What the day owns the night (2008), Yasmina Khadra

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A partir de février 2013, le mercredi de 7h45 à 9h45, à l’Alliance Française de Chicago

Starts February 2013, every Wednesday 7 :45PM to 9 :45PM, at the Alliance Française of Chicago

           

Trois œuvres, trois sessions et quelques deux mille pages, que reste-t-il en quelques mots? Une question ambitieuse à laquelle je tenterai de répondre avant mes étudiants – leurs commentaires futurs pourront ensuite toujours compléter ce billet.

Qu’il s’agisse Des mémoires du jeune fille rangée, de La force de l’âge ou bien de La force des choses, la lecture est aisée, le style soutenu mais simple cependant. Simone de Beauvoir alias « le castor » (surnom que lui donne un ami d’université et qu’elle adopte tres vite) brosse à partir de ses souvenirs personnels de jeunesse puis de maturité le tableau d’une époque, allant de 1908 à 1986. A travers le prisme de ses yeux, le lecteur traverse l’histoire de la France du 20e siècle : l’entre deux guerre, la montée de la bourgeoisie, la seconde guerre mondiale, les grands courants politiques, intellectuels et philosophiques du moment, les avancées technologiques qui permettent enfin de découvrir le monde, les soubresauts du parti communiste, la guerre d’Algérie et bien d’autres. Exercice d’écriture aussi, ses récits autobiographiques lui permettent d’asseoir sa vocation d’écrivain, et d’analyser le processus de mise en mots qui la pousse vers ce genre intimiste comme vers le roman dans L’invitée ou Les Mandarins, ou bien encore vers les essais comme dans Le deuxième sexe, œuvre phare des années 50 qui fera de Simone de Beauvoir à jamais la voix du féminisme.

Critiquée par les hommes, qui lui reprochent son indécence particulièrement lorsque celle-ci touche à la liberté sexuelle des femmes, elle l’est aussi par certaines de ses congénères qui la blâment d’avoir vécu dans l’ombre de ce qu’elle dénonçait elle-même. Femme libérée certes, Simone de Beauvoir vit dans le sillon d’un homme. Les bons mots sont fameux. « Grande Sartreuse » ou encore « Notre Dame-de-Sartre », ils insistent tous sur sa relation hors pair avec Jean-Paul Sartre : l’amant, le philosophe, l’alter-ego, celui dont elle fait connaissance à vingt ans et qui restera jusqu’à sa mort son compagnon de route « Il était le double en qui je retrouvais, portées à l’incandescence, toutes mes manies. Avec lui, je pourrai toujours tout partager ».  Tout jeunes, le contrat est passé, ils seront d’abord l’un à l’autre et l’un pour l’autre, soit l’objet d’une entente exceptionnelle – le reste gravitera autour ; car s’il est des « amours contingentes », le leur est « nécessaire ». Il s’agira d’un pacte de transparence complète et de fidélité éternelle au-delà des passions du moment, des amitiés passagères, d’une conception de l’amour a-traditionnelle donc, profondément anti-bourgeoise et pour le moins difficile à vivre, pour les protagonistes eux-mêmes d’ailleurs puisqu’ils seront parfois les premiers à souffrir des règles qu’ils s’imposent. Si les trios Sartre-Olga-De Beauvoir ou De Beauvoir-Nelson-Sartre, ou bien encore Sartre-M-De Beauvoir ou encore De Beauvoir-Lanzmann-Sartre fonctionnent un temps, ils ne résistent pas au pacte. Nelson Algren, le grand amour du castor, celui dont elle refuse plusieurs demandes en mariage mais celui dont elle désirera emmener dans la tombe une preuve d’alliance à son doigt, résume assez bien la situation « Aimer une femme qui ne vous appartient pas, qui fait passer d’autres choses et d’autres gens avant vous, sans qu’il soit question de jamais passer le premier, ce n’est pas acceptable ».

Les rapports à Sartre que l’auteur à la fin de sa vie qualifie elle-même de « grande réussite » scellent donc à jamais l’image du couple mythique, véhiculée par la littérature.

Lire les récits autobiographiques ne s’arrêtent néanmoins pas à cette image. On remonte le temps et l’espace, au rythme de l’analyse et dans le champ visuel de l’auteur ; les évènements sont perçus dans les extraits de son journal et dans les anecdotes accumulées au fil des pages. De magnifiques portraits s’imposent, ceux de Giacometti « Il était de ces rares individus qui, en vous écoutant, vous enrichissent », de Camus ou Cocteau. On croise Picasso, Genet et Hemingway, s’invite à dîner chez les Leiris, écoute du jazz avec Boris Vian, parle avec Sarraute, Sagan, débat avec Merleau-Ponty, apprécie l’humour de Queneau, les dérives d’Algren dans Chicago ; on voyage surtout dans le monde entier, de l’Europe à l’Afrique, de l’Amérique du Nord à l’Amérique latine, de la Chine, à l’union soviétique.

Lire Simone de Beauvoir c’est prendre un billet pour l’inconnu, s’apprêter à arpenter l’Italie, l’Espagne, la Suède, la Turquie ou encore Cuba, se lancer à l’assaut des montages les plus hautes, partir sans crier gare en excursion pour dix heures de marche dans la nature sauvage ; c’est aussi bien vivre la monotonie du jour le jour, ses contingences et ses limites que connaître l’envolée fougueuse des grands départs car elle ne n’accepte aucune demi-mesure.

Le lecteur lit, et soudain à travers la densité du texte, l’aridité parfois de certains tableaux politiques ou de « la poussière quotidienne de la vie » quelques lignes brillent de par leur lyrisme. On vient de découvrir une perle dans l’huître, quelques lignes somptueuses qui se lisent et se relisent comme un poème en prose, sur le temps, les saisons, sur la beauté du désert, la chaleur de la Provence, la pluie à Rome, sur la peur de la mort aussi.

Les années passent et le thème de la vieillesse et de la mort prend de l’importance. Ce qui au début n’est qu’une angoisse sans nom, celle qu’elle réalise porter en elle et qui surgit par à-coups dans le quotidien devient une certitude cruelle puis enfin une résignation amère « Je pense avec mélancolie à tous les livres lus, aux endroits visités, au savoir amassé et qui ne sera plus. Toute la musique, toute la peinture, toute la culture, tant de lieux : soudain plus rien ». Les amis meurent, Camus, Vian, Merleau-Ponty et rappellent l’inéluctable, cette mort qui très tôt déjà frappe l’entourage de l’auteur en emportant l’amie d’enfance, Zaza.

Pour lutter contre la mort, il reste l’écriture, noircir la page blanche pour mieux éclairer la vie car « Il y a des jours si beaux qu’on a envie de briller comme le soleil, c’est-a-dire d’éclabousser la terre avec des mots…ils arrachent à l’instant et à sa contingence les larmes, la nuit, la mort même et ils les transfigurent. Peut-être est-ce aujourd’hui mon plus profond désir qu’on répète en silence certains mots que j’aurai liés entre eux ».
Un vœu que par ces extraits j’exauce et surtout par l’intérêt que ce billet pourra donner à redécouvrir les textes de Simone de Beauvoir.